Etablie sur la base de l’appréciation des polarités urbaines et des flux, cette carte vise à éclairer la réflexion sur les logiques territoriales susceptibles de prédéterminer des enjeux particuliers en matière d’accessibilité aux services.
Elle constitue une carte de travail. Elle a, de fait, vocation à être affinée à des échelles plus locales. A l’échelle départementale, on peut souligner les grandes logiques territoriales suivantes :
- Un vaste espace de diffusion péri-urbaine de l’agglomération de Tours au sein sduquel, en moyenne, la population est plus active, plus mobile et moins âgée.
L’espace aggloméré, en tant que tel, se caractérise par l’agrégation de plusieurs pôles urbains d’envergure, périphériques à Tours, avec des logiques d’organisation des services propres à chacun d’entre eux.
La première couronne de cet espace, la plus dense et au sein de laquelle les revenus sont plus élevés, dispose d’un maillage relativement serré de pôles intermédiaires (Vouvray, Montlouis-sur-Loire, Ballan-Miré,…) et de pôles de services de proximité. Ces pôles rayonnent peu et l’enjeu d’accès aux services se décline largement à l’échelle de la commune. Les logiques de flux sont déterminantes dans l’organisation spatiale et l’attractivité des services.
La seconde couronne est clairement moins polarisée. Ce territoire, qui capte les taux de croissance les plus élevés, est fortement résidentiel. Les demandes de services à la population y sont importantes mais les réponses susceptibles d’y être apportées sont complexes à mettre en œuvre : maillage urbain peu dense, prédominance des flux vers l’agglomération qui rend difficile l’émergence de polarités intermédiaires attractives, pratiques sociales des habitants, partagés entre leur territoire résidentiel et l’agglomération.
En périphérie immédiate de cet espace périurbain, un ensemble de pôles intermédiaires (Bléré, Ste-Maure-de-Touraine, Azay-le-Rideau, Langeais, Neuillé-Pont-Pierre) marque la transition vers une couronne plus rurale du département. Ces pôles ont un rôle important en matière d’offre de services mais leur espace naturel d’influence s’étend essentiellement vers les communes périphériques les plus éloignées de Tours.
- Au-delà, de cet espace de diffusion péri-urbaine, trois pôles supérieurs structurent le territoire départemental (Loches, Chinon et Amboise). Pour ces pôles de services et dans l’intérêt d’un maillage départemental équilibré, l’enjeu est bien de préserver certaines fonctions structurantes de centralité, notamment dans les domaines de la santé et de l’enseignement. La question se pose aussi des conditions de diffusion de ces pôles au sein de leur zone d’influence respective (mobilité, information, structuration d’un maillage périphérique relais,…)
- Plusieurs pôles intermédiaires, de moindre importance (Château-Renault, Château-la-Vallière, Bourgueil, Descartes,…), assument aussi une fonction de centralité au sein de territoires ruraux relativement étendus. Les enjeux, nuancés pour chacun d’entre-deux, concernent la (re)structuration d’un niveau de services attrayant, dans le contexte d’une évolution de stratégie de plusieurs opérateurs. La qualité des prestations proposées dans ces pôles détermine largement l’attractivité des espaces ruraux environnants.
- Certains espaces périphériques offrent aussi des configurations un peu différentes, marquées notamment par un maillage de petits pôles de proximité et des logiques d’animation singulières (Sud Touraine, secteur de Racan,...).
- Quelques espaces, enfin, apparaissent moins polarisés. Des réflexions locales sur des solutions alternatives de préservation de services de grande proximité et d’itinérance sont à poursuivre.