En Indre-et-Loire, la population est particulièrement concentrée au sein du pôle urbain de Tours. En 2013, le périmètre de la communauté d’agglomération Tour(s)plus (22 communes) représente 48,3 % de la population départementale. En considérant l’unité urbaine de Tours (36 communes), cette part s’élève à 58,4 %.

Plusieurs études récentes publiées par l’Insee démontrent qu’entre les communes les plus densément peuplées et celles qui le sont le moins, les temps d’accès moyens aux principaux services de la vie courante peuvent varier du simple au triple. L'utilisation des carreaux habités permet de mettre en relief la distribution réelle de la population sur le territoire ainsi que les situations différences en matière d'accessibilité qui peuvent coexister au sein d'une même commune.

Entre 2008 et 2013, la population d’Indre-et-Loire a cru de 14 846 habitants. Une croissance démographique essentiellement due au dynamisme de l’aire urbaine de Tours qui enregistre, à elle seule, une augmentation de 13 797 habitants, soit 93 % du total. Au sein de cette dernière, ce sont surtout les espaces péri-urbains qui ont bénéficié de cette hausse de la population.

Entre 2008 et 2013, la part représentée par les habitants de 60 ans et plus est passée de 23,2 % à 25,7 %. Toutefois, le vieillissement est inégal selon les territoires et demeure plus marqué dans la moitié sud du département. En effet, la population est plus âgée dans les zones d’emploi de Loches et Chinon pour lesquelles les 60 ans et plus représentent respectivement 30,2 % et 33,1 % de la population. A noter que le vieillissement de la population est accentué dans les territoires de faible densité.

L’analyse des trajets domicile-travail permet de mieux appréhender l’attractivité des pôles d’emploi, d’identifier les territoires sur lesquels elle s’exerce et de mesurer les déplacements générés. En matière d’accessibilité aux services et équipements, les actifs occupés peuvent profiter de leur trajet domicile-travail pour accéder à certains services et équipements. Ainsi, de manière générale, il est nécessaire de considérer que l’accessibilité aux services et équipements est mécaniquement améliorée pour la catégorie des résidents actifs occupés.

En matière de distribution des revenus, l’aire urbaine de Tours présente une disposition concentrique assez classique. La première couronne - et principalement le territoire situé au nord de la Loire - est constituée des communes résidentielles avec des revenus plus élevés. Puis, progressivement, le revenu médian diminue avec la distance à la ville centre. Globalement - et à l’exception de St-Pierre-des-Corps, Château-Renault et l’Ile-Bouchard -, les revenus médians les moins élevés s’observent au sein des communes rurales peu polarisées.

Même au cœur des agglomérations où l'accessibilité aux services et équipements semble satisfaisante, il existe des territoires auxquels il faut porter une attention particulière. C'est le cas notamment des quartiers prioritaires de la politique de la ville au sein desquels l'État souhaite développer la mobilité et améliorer l'accès aux services de proximité.

Dans ce document, publié en février 2016, l'auteure démontre la corrélation existante entre accessibilité et densité de population. Il y est indiqué qu'en Indre-et-Loire, avec quatre minutes en moyenne, le temps d’accès des habitants à un panier d’équipements et services répondant aux besoins de la vie courante est le plus faible des départements de la région. L'étude indique, par ailleurs, que les communes d’Indre-et-Loire sont en moyenne mieux équipées qu’au niveau régional.

Dans ce document, publié en juillet 2015, les analyses réalisées à l'échelle des bassins de vie portent sur 3 paniers correspondant aux besoins de 3 types de population : les jeunes de 18 à 25 ans («jeunes»), la population de 26 à 64 ans («actifs») et les 75 ans et plus («seniors»). Cette approche par public fait apparaître les espaces présentant des déficits d'équipement pour chacun des trois types de public.